SPACE 2024 du 17 au 19 septembre

CUMA

Témoignage de Stéphane Nogues, éleveur de porcs et de vaches laitières


LA QUESTION N'EST PAS DE SAVOIR SI ON Y VA OU SI ON N'Y VA PAS... LA QUESTION C'EST QUEL JOUR ON Y VA !

Témoignage de Stéphane Nogues, éleveur de porcs et de vaches laitières

 

 

 

 

Stéphane Nogues est éleveur en Gaec à deux associés, avec deux salariés, pour deux ateliers : porcs NE (300 truies) et lait (600 000 l).


Pour lui le Space, c’est « quasiment un pèlerinage » qu’il effectue tous les ans.

 

 

 

Quelle est votre relation au SPACE ?

Stéphane Nogues : C’est un événement incontournable pour un éleveur dans l’Ouest, parce que tu sais que tu vas y retrouver tous tes interlocuteurs au même endroit, le même jour. Ça fait la différence par rapport à d’autres événements comme le Sima ou Agritechnica. Tu vas y rencontrer des des commerciaux, des techniciens… toutes les personnes que l’éleveur a besoin de voir. C’est aussi un Salon qui permet de se tenir au fait des nouveautés. A moins qu’il y ait un événement particulier qui va déterminer mon jour de visite, je ne regarde même pas le programme avant d’y aller. On s’organise plutôt entre nous, avec mon associé, pour que chacun puisse y aller et les salariés aussi.

 

Qu’est-ce que vous faites de votre journée au SPACE ?

SN : Très souvent, grâce à nos visites sur les stands, on va pouvoir faire avancer un problème technique que nous rencontrons dans l’élevage, par exemple sur un matériel. On vient exposer le problème à résoudre et en face on a quelqu’un, physiquement, qui va faire avancer différemment le dossier qu’au téléphone. Ou encore, quand on est en phase d’investissement, c’est un lieu idéal pour confronter les solutions, choisir et négocier. Au lieu de prendre 4, 5 ou 6 rendez-vous sur des journées différentes en temps normal, là on va pouvoir voir tout le monde dans la même journée en passant d’un stand à l’autre.

 

Des exemples concrets ?

SN : Je me souviens d’une année où l’achat d’une désileuse pailleuse faisait partie des motivations. Une autre année, ça a été l’achat d’une cuve à fioul pour la cuma.

 

Parce que le SPACE se vit aussi en cuma ?

SN : Nous sommes situés à une demi-heure de Rennes, donc nous n’allons pas jusqu’à y aller ensemble, mais il y arrive qu’à plusieurs adhérents, nous nous donnions rendez-vous pour aller voir tel ou tel stand, en fonction des projets ou des problèmes que nous rencontrons dans la cuma. Ça, c’est arrivé plusieurs fois aussi. Et même sans cela, le Space est un sujet de discussion dans le groupe, on se demande les uns aux autres quel jour on va au Space, car la question n’est pas de savoir si on y va ou si on y va pas… La question c’est quel jour on y va !

 

Tout cela fait des visites très concentrées sur les expositions extérieures de matériel ?

SN : Oui, c’est sans doute ma casquette de responsable de cuma qui fait ça aussi. Mais la logique peut être la même sur le matériel d’élevage. Par exemple, quand nous avons refait notre bâtiment des vaches laitières pour passer aux logettes, le Salon a été un grand facilitateur dans nos décisions. Il en existe une multitude de configurations et tous les fournisseurs ont leurs arguments à défendre. Sur la ferme, ils viennent chacun avec leur dossier tandis que là on peut toutes les voir, montées. Même sans les vaches dedans, ça donne une idée et on peut faire un tri pour limiter le nombre de visites en élevage à faire ensuite. Quand j’ai un projet précis comme ça, je peux même consacrer deux jours de visite, si un ne suffit pas. Globalement, les objectifs qu’on peut se fixer en allant au Space sont souvent atteints, que ce soit pour acheter du matériel ou pour répondre à une question.

 

Qu’est-ce que vous aimez par-dessous tout au SPACE et qu’est-ce que vous aimez moins ou qui mériterait d’être amélioré ?

SN : Outre la proximité et l’aspect convivial que nous avons déjà évoqués, il y a en même temps une ouverture internationale qui est appréciable. On découvre d’autres choses, d’autres idées venues d’ailleurs. C’est d’ailleurs un point d’amélioration que je vois pour cet événement : ça serait bien que ces enrichissements soient encore plus présents au niveau des exposants, qu’on puisse voir des matériels utilisés ailleurs mais qu’on ne connait pas trop en France.