SPACE 2024 du 17 au 19 septembre
Matériel exposé en extérieur au SPACE

Veau de boucherie

Du photovoltaïque sur tous les bâtiments

 

EARL Jouet à Saint-Gilles (35)

Les 1ers panneaux photovoltaïques de l’élevage de veau de boucherie ont 13 ans. Une 2e centrale a pris place sur un bâti­ment neuf de stockage il y a 2 ans et le 2e bâtiment d’élevage sera recouvert cette année, côté nord comme côté sud.

Sur l’EARL Jouet à Saint-Gilles (35), les premiers pan­neaux photovoltaïques, d’une puissance de 68 kWc sont arrivés en 2009, à l’initiative des parents de David Jouet, sur un bâtiment existant de 300 places en veau de boucherie. « C’était un moyen pour eux d’améliorer leur retraite. Ils ont également une sensibilité par rapport à l’environnement, ont beaucoup planté de haies sur la ferme par exemple », cadre David Jouet qui s’est installé avec ses parents en 2016. Aujourd’hui, il est associé avec sa mère Chantal, et son beau-frère Samuel Lejop est sa­larié sur l’exploitation depuis 2021.

Satisfaits de la rentabilité, ils ont décidé de mettre de nouveaux panneaux (99,75 kWc avec un contrat de rachat sur 20 ans proche de 10 cts €/kWh) sur leur bâ­timent de stockage créé il y a 3 ans. «Et quand nous avons construit un nouveau bâtiment de 500 places de veau de boucherie en 2017, nous avions prévu d’y placer un peu plus tard du photovoltaïque.» 240 kWc vont être installés cette année avec un contrat de rachat à 12,87 cts €/kWh. 


La production reste intéressante au nord

«La moitié de la surface sera orientée au sud et l’autre moitié au nord. On estime que la production des panneaux au nord est inférieure de 15 % environ», détaille Julien Olchanowska, technico-commercial chez Émeraude solaire. L’entreprise a réalisé les trois installations et s’est occupée de toutes les démarches administratives. « Aujourd’hui, les centrales que nous installons sont amorties en 10 à 12 ans », précise-t-il. « Cela dépend notamment du coût de raccordement. » Sur l’EARL Jouet, la nouvelle centrale va nécessiter l’installation d’un nouveau transformateur pour un coût de 25 500 €.

« Le photovoltaïque ne nécessite pas de travail supplémentaire », apprécient les éleveurs qui suivent la production quotidienne, directement sur l’installation ou à distance sur leur smartphone via une application qui par ailleurs les alerte en cas de problème. Ils ont aussi opté pour un contrat de maintenance qui permet d’optimiser la production et de sécuriser l’installation. « Un nettoyage des panneaux est réalisé une fois par an. » C’est une question qui leur est souvent posée : les éleveurs n’ont jamais observé d’impact négatif du photovoltaïque sur les veaux.

 

De gauche à droite : Julien Olchanowska, Samuel Lejopet et David Jouet, devant les panneaux posées sur le bâtiment de stockage. Devant, se trouve l'installation de solaire thermique.
© Agnès Cussonneau

Du solaire thermique pour chauffer l’eau

D’autres investissements ont été réalisés sur l’élevage pour améliorer la performance économique tout en réduisant l’impact environnemental. À la construction du nouveau bâtiment pour les veaux, une chaudière gaz à condensation a été posée puis une 2e a remplacé la chaudière classique sur l’existant. Pour réduire encore la facture énergie, les éleveurs se sont équipés d’une centrale solaire thermique (Fengtech) en 2020. « Elle génère une baisse de consommation de gaz proche de 60 %. » Des équipements basse consommation sont aussi en place pour l’éclairage et la ventilation des deux bâtiments.

Agnès Cussonneau

 

UN TRACKER SOLAIRE AJOUTÉ

Devant être installé en décembre prochain, un tracker solaire OKwind de 117 m2 (22 kWc) va permettre de produire de l’électricité qui sera autoconsommée et les surplus seront revendus sur le marché spot de l’électricité. De plus, « la couverture de la fosse à lisier et la récupération des eaux de pluie sont en projet », soulignent les éleveurs.

 

BALAYEUSE-PAILLEUSE DE LOGETTES ÉLECTRIQUES

Le e.Logettenet + (R) de chez ECS est un automoteur radiocommandé tout électrique destiné au balayage et paillage des logettes en un seul passage (120 VL en 10 min). Toujours pour gagner du temps, réduire la pénibilité de l’entretien des logettes (deux fois par jour) et améliorer la propreté de celles-ci, l’engin est pilotable à distance grâce à la radiocommande. Il suit l’opérateur, ce qui lui permet d’ouvrir une barrière pour passer d’un lot à un autre, de pousser ou chasser des vaches tout en continuant le nettoyage des logettes. Fini le bruit, les gaz d’échappement, la gestion de carburant, les vidanges...