SPACE 2024 du 17 au 19 septembre
Dans le hall 10

Robot et lait bio

La combinaison fonctionn

Passer en bio avec un robot, ou installer un robot dans un système bio, la démarche fonctionne. L’association d’une robotisation de la traite à un système pâturant demande quelques aménagements mais mène à de la performance économique.

 

Le pâturage est une des clés de réussite de la production de lait bio au-delà même du fait qu’il est obligatoire lorsque son accès est possible par la disposition des terres et la météo. Alors que l’affouragement en vert demande un coût de mécanisation et les céréales un investissement en intrants supérieur à celui du système traditionnel, le pâturage est lui économique : il conduit à une réduction conséquente du coût alimentaire et joue donc un rôle essentiel sur le coût de production de l’exploitation en système bio. 

Réduire la charge physique de la traite

L’installation d’un robot génère une réduction de la charge physique conséquente pour le producteur de lait. Il change aussi l’organisation de l’éleveur : il n’a plus à aller chercher les vaches, ce sont elles qui décident quand elles vont à la traite. L’éleveur peut cependant être appelé à n’importe quel moment par le robot. Ce dernier représente quoi qu’il arrive à un gain de temps à valoriser auprès d’autres tâches comme le suivi des performances mais aussi sanitaire du troupeau ou bien le suivi du pâturage.

 

900 mètres jusqu’à la parcelle

L’installation d’un robot est souvent associée à une diminution, voire à une disparition, du pâturage. La gestion de la circulation et du flux entre le pâturage et le robot est un élément clé de réussite. Il faut compter une distance maximale de 900 m entre le robot et la parcelle avec un accès adapté : difficile de traverser une route contrairement à une conduite en salle de traite. Au Danemark et en Suède, des systèmes de robot mobile sont disponibles pour les éleveurs. En France, la ferme expérimentale de Trévarez teste notamment la combinaison robot pâturage grâce à une installation mobile : les experts ont ainsi installé un robot DeLaval sur une remorque, le tank à lait dans une seconde, et le tout est déplacé jusqu’au site estival dès le printemps.

Motiver les vaches

L’élément déterminant pour combiner pâturage et robot reste finalement la motivation de la vache à aller se faire traire. Pour cela, le robot doit être placé à un emplacement qui oblige l’animal à s’y rendre avant d’accéder à un endroit d’intérêt. Ce lieu qui attire la vache peut être l’extérieur, une nouvelle parcelle, ou même l’auge dans le bâtiment : la nourriture sera donc son moteur pour se déplacer. Une barrière de tri peut rapidement devenir indispensable afin de conserver à proximité du robot les vaches à traire et éviter à l’éleveur de rattraper une vache partie dans la prairie sans être passée par la traite. L’organisation de l’aire d’attente et la saturation du robot participent à motiver les vaches à se rendre au robot et ainsi valoriser au mieux l’outil tout en valorisant l’herbe au pâturage.

 

Rencontrez éleveurs et experts au SPACE

Le SPACE réunit experts et éleveurs pour échanger sur les thématiques de production de lait bio. Vous y retrouverez une centaine d’exposants (https://www.space.fr/visiter/les-exposants.aspx) bio ainsi que des conférences (https://www.space.fr/programme/conferences-space.aspx) sur une grande diversité de sujets. Nous vous attendons donc sur le salon du 10 au 13 septembre 2019 !

 

 

Robot et lait bio

La motivation de la vache à se rendre au robot est une clé de réussite pour associer robot et pâturage.

Bon à savoir

- Motiver les vaches à accéder au robot

- Veiller à l'accessibilité entre robot et parcelles

- Anticiper la saturation du robot (50 à 60 VL/Robot)